Jeudi 26 juin 2025 21h45

Histoire des Pénitents Bleus
A Saint-Junien, la confrérie des Pénitents Bleus s’établit dans la chapelle du cimetière à partir de 1611 qu’elle fit agrandir en 1639. Personnes fortunées, les Pénitents Bleus avaient pour mission de réaliser auprès des nécessiteux et défavorisés de bonnes actions telles que des dons d’argent, de l’aide mortuaire ; ils pouvaient donc être considérés comme un groupe d’aide social de l’époque. Ils avaient le visage couvert dans le but de ne pas se faire reconnaître lors de leurs processions. L’argent redistribué provenait des conventions et collecte qu’ils faisaient lors de leurs réunions.
Les Pénitents Bleus eurent une fonction active avant la Révolution de 1789. En 1805 la pratique des Pénitents Bleus, reconnue par l’évêque et l’église, reprit jusqu’à la fin du 19è siècle.
Tous les premiers vendredis du mois, ils devaient réciter « le Miserere », rituel au cours duquel les Pénitents exécutaient un parcours en faisant le tour du cimetière, la chapelle leur servant de lieu de réunion.
Ils obtinrent en 1773 la faveur d’allonger leur itinéraire et d’aller jusqu’à la croix du Champs de foire où un reposoir était établi. A cette époque la compagnie ne comptait plus que 150 membres.
Témoignage sur les pénitents bleus de Saint-Junien vers 1830
Extrait de mémoires rédigé par Junien Rigaud (1814-1899) recopiés par son neveu Léon Rigaud (Archives départementales de la Haute-Vienne, fonds Rigaud, 9F84). ©2022—2023 .
« Junien Rigaud décrit la maison familiale, située à l’entrée de la route de Brigueuil, où ses parents Jean-Baptiste et Anne Rigaud ont élevé huit enfants.
A l'étage, une des chambres est meublée d'une grande armoire en noyer. Dans un coin de cette armoire se voyait aussi une énorme forme de pain de sucre en carton qui servait de capuchon à la longue robe bleue de pénitent que Jean-Baptiste revêtait les jours de solennités religieuses ».